Existe-t-il un profil type de la personne en burnout ?
Eh bien oui. Même si les racines du burnout sont complexes et multifactorielles, on peut quand même dresser le profil type de la personne en burnout.
Attention, cela ne signifie pas que les personnes qui cochent toutes ces cases vont glisser vers l’épuisement professionnel. Ce n’est pas aussi simple que ça et ça serait complètement méconnaitre le mécanisme du burnout. Il faut plutôt voir le profil type comme des prédispositions.
Et ces prédispositions, lorsque elles se combinent avec différents facteurs de risques, cela peut devenir explosif.
On peut définir le profil type de la personne en burnout par 4 adjectifs (PGIV)
Perfectionniste
C’est celui qui aime les choses bien faites. L’imprécision n’est pas faite pour lui. Il est capable de passer des heures à peaufiner les détails pour que tout soit parfait. Il ne vise pas le 12/20 mais le 20/20.
Guerrier
C’est celui qui est très engagé dans son travail. Il aime se dépasser, faire toujours mieux. Il apprécie donc tout naturellement les obstacles et les défis qu’il surmonte assez facilement. La facilité ? Très peu pour lui. Ce serait d’un ennui !
Impliqué
Sa vie est construite autour de son travail. Il est impliqué à fond dans ce qu’il fait et ne fait pas les choses à moitié. A vrai dire, il ne s’est jamais trop posé la question mais c’est normal d’être comme ça, non ? Et puis tant pis s’il ne reste pas de temps pour les loisirs, la famille ou encore pour faire un peu d’activité physique.
Volontaire
Volontaire pour plein de choses. C’est d’ailleurs bien souvent vers lui que les autres se tournent quand ils ont besoin d’un coup de main. Normal, il ne dit presque jamais non. Il est plutôt soucieux des autres et aime arranger les problèmes.
Alors ? P ? G ? I ? V ? Ou tout à fois ?
Plus il y en a, plus l’effet est exponentiel. A vrai dire, les personnes en burnout sont très souvent les 4 à la fois.
Mais pour autant, ça ne suffit pas pour faire un burnout. Des facteurs de risques doivent également être présents. Ce sont eux qui sont à l’origine du stress chronique qui va mener doucement l’organisme sur la pente de l’épuisement professionnel puis du burnout si rien n’est mis en place avant la chute.
L’équation du burnout
Quand on commence à cumuler les prédispositions + les facteurs de risques, alors là, l’épuisement professionnel guette. Et il sera grand temps de prendre les mesures appropriées pour éviter d’aller jusqu’au bout du processus qui mène au burnout.
Mais curieusement, lorsque l’on en est à ce stade, on est plutôt dans le déni : « Quoi ? Mais non, je t’assure tout va bien. D’ailleurs, de quoi tu te mêles ?.
On n’accepte difficilement de se poser pour réfléchir à ce qui nous arrive : « De toute façon, je n’ai pas le temps de me poser 5 minutes pour réfléchir à un truc qui ne m’intéresse même pas… », « Les mesures de prévention c’est bien pour les autres, pas pour moi, je n’ai pas le temps pour ça !.