Se découvrir haut potentiel, multipotentiel ou zèbre pendant un burnout
Table des matières
Quand l’atypisme mène au burnout
C’est très souvent pendant une phase de burnout que l’on peut être amené à découvrir son atypisme : haut potentiel intellectuel et émotionnel, HPI, HPE, multipotentiel, zèbre…
Etre dans l’ignorance de ce que l’on est vraiment peut emmener un certain nombre d’adultes concernés par ces formes d’atypisme tout droit vers le burnout ou sur d’autres chemins d’errance.
Je vais vous partager les mécanismes qui sont à l’oeuvre. Peut-être vous reconnaitrez-vous à travers ce que je vais vous partager. Peut-être qu’une lumière au bout de votre tunnel va s’éclairer parce que vous allez mettre des mots sur ce que vous vivez depuis longtemps et que vous ne parvenez pas à expliquer.
Et je vais vous partager les clés qui permettent à toutes personnes atypiques de construire leur nouvelle vie après un burnout.
Se découvrir haut potentiel, multipotentiel ou zèbre pendant un burnout
Le fait de ne pas se savoir haut potentiel, multipotentiel ou encore zèbre, est une condition favorable qui peut nous amener vers le burnout. Le fait de ne pas savoir répondre à ses besoins spécifiques est un vrai facteur de risque.
Et c’est souvent pendant les phases de reconstruction post-burnout que l’on découvre son atypisme. Cet atypisme qui nous a amené à nous suradapter longtemps, trop longtemps. Cet atypisme qui nous a amené à essayer de rentrer dans des cases ou de ressembler à un carré alors que l’on est rond.
Rappelez-vous ou lisez mes articles sur mon site : le burnout est l’aboutissement d’un processus de suradaptation généré par un stress chronique et qui va provoquer un épuisement total de l’organisme. Cette suradaptation a 4 grandes racines :
- Le contexte organisationnel
- La psychologie et la physiologie
- Les valeurs et les besoins
- L’adéquation entre les facultés naturelles et ce que l’on mobilise au quotidien
Lorsque notre atypisme n’a pas été détecté lorsque l’on était enfant, c’est souvent pendant le burnout que l’on va le découvrir. Que ce soit à 25, 30, 35, 40, 45, 50 ou 55 ans. Oui on peut vivre aussi longtemps en se suradaptant et en ne sachant pas du tout qui on est vraiment, en se pensant différent mais sans comprendre en quoi réside cette différence. C’est dingue, non ? En pensant qu’il y a quelque chose qui cloche en nous, en faisant continuellement des efforts pour essayer de ressembler à ce que les autres attendent de nous. En se suradaptant depuis que l’on est né, ou presque.
Peut-être êtes-vous un de ces adultes en burnout qui ne sait pas vraiment qui il est ? Peut-être êtes-vous un de ces adultes qui s’est suradapté depuis 40 ans, qui comprend bien qu’il est différent mais sans réellement mettre les mots sur cette différence. Peut-être êtes-vous un de ces adultes en souffrance, en errance, qui cherche à décoder une partie de sa vie ou toute sa vie pour mieux construire son futur ?
Peut-être que ce que je vais vous partager va donner du sens à des moments ou des événements de votre vie qui sont inexpliqués ou incompréhensibles.
Haut potentiel, multipotentiel ou zèbre : le cas de Marie
Pour illustrer tout ça, je vous invite à plonger dans l’univers de Marie, 45 ans, victime d’un burnout il y a quelques années et qui pense avoir découvert récemment son haut potentiel et sa multipotentialité. Marie, c’est peut-être vous ?
L’histoire de Marie
Marie est une femme active très indépendante. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours eu l’impression de vivre à coté de la vie qu’elle aimerait vivre. Elle a toujours eu ce sentiment étrange d’être différente des autres. Petite elle pensait qu’elle venait d’une autre planète. Elle ressentait tellement fort le décalage avec les autres qu’elle se disait qu’il ne pouvait y avoir qu’une seule explication : elle a atterri là par erreur. Elle devait certainement être une extra-terrestre. C’était la seule explication plausible et possible.
Elle n’a jamais réellement compris pourquoi elle intimidait autant de personnes. Il semble qu’elle apparaisse aux yeux des autres comme froide et insensible alors qu’au fond d’elle sa sensibilité est débordante. Mais cette sensibilité, elle l’a cachée depuis qu’elle est toute petite. Elle s’est construit une belle carapace au fur et à mesure de ces 45 années pour essayer de cheminer dans cette vie bien compliquée et pour taire le décalage qu’elle a toujours ressenti ! Sauf que Marie, elle n’a pas du tout conscience de l’existence de cette carapace de tortue puisqu’elle l’a construite petit à petit depuis qu’elle est toute petite. Cette carapace, elle l’a mise en place pour s’adapter et pour se protéger.
À la maison.
A l’école.
Pour essayer d’être comme les autres.
D’être ce que l’on attendait d’elle.
Ou tout du moins, d’être ce qu’elle pensait que l’on attendait d’elle.
Cette carapace, elle l’a aussi mise pour essayer de se faire quelques amies, même si elle préfère par dessus tout être seule.
La vie professionnelle de Marie
Quand elle débute sa vie professionnelle, elle a ce même sentiment de venir d’une planète inconnue. Elle comprend tout très vite. Elle a une vision globale des choses très rapidement. Elle ne comprend pas que les choses n’aillent pas plus vite puisque tout lui parait plutôt simple. Donc tout lui parait lent : les décisions, les projets, les réunions…Elle se rend compte que ses collègues de travail ne comprennent pas toujours ce qu’elle dit ou ne comprennent pas tout ou pas tout d’une façon globale comme elle. Ils semblent percuter moins vite et voir moins loin. Ses différents responsables hiérarchiques lui demandent de ralentir le rythme car cela pourrait mettre de la pression aux autres !
Elle travaille vite, elle réfléchit vite, elle a des idées nouvelles tout le temps, tous les jours. Elle gère des projets sans arrêt. Elle est limite workaholic (cf article sur le le burnout et le workaholisme). Elle innove, elle adore ça car elle adore apprendre. Elle est toujours partante pour des nouveaux challenges, de nouveaux défis, n’importe lesquels, elle a tellement de centres d’intérêt et elle est tellement curieuse de tout qu’elle déborde de créativité. Ça marche toujours comme ça sauf quand elle n’y voit aucun intérêt, aucun sens.
Pourtant elle doute constamment de ce qu’elle fait. Elle ne connait pas du tout ses qualités. Elle n’en n’a pas conscience. Elle ne voit que ses défauts. Elle se demande quel sera ce jour où l’on finira par la démasquer. Quel sera ce jour où l’on finira par voir qu’elle est finalement incompétente. C’est une habituée du syndrome de l’imposteur. Elle est en capacité de détecter les signaux faibles de son environnement et elle y est très sensible : une voix qui n’est pas comme d’habitude, une tonalité différente, un regard différent…
Elle ne supporte aucune injustice ni manquement aux règles qu’elle a validées. Elle a un haut niveau d’exigence vis à vis de ce qu’elle produit : elle est hyper-perfectionniste ! Elle a également un haut degré d’exigence vis à vis de ses responsables hiérarchiques : soit elle considère qu’ils sont meilleurs qu’elle et ils seront légitimes à ses yeux, soit elle considère qu’ils sont moins bons qu’elles et ils seront incompétents à ses yeux. Et s’ils ne sont pas au niveau, elle leur fera comprendre et va les mettre à rude épreuve ! Finalement, elle jauge et teste tout le monde comme ça : soit ils ont le niveau, soit ils n’ont pas le niveau. Soit ils méritent de l’intérêt, soit ils ne méritent aucun intérêt.
Marie s’ennuie très vite dans ses jobs, elle rêve toujours de faire autre chose. Elle qui adore apprendre et qui aime tellement de choses. Si seulement elle pouvait être à la fois DRH, vétérinaire, céramiste, architecte, sophrologue, musicienne… Un métier différent chaque jour de la semaine, ce serait parfait pour elle.
Et puis un jour, Marie, cadre dirigeante, n’est pas allée travailler.
Diagnostic : burnout.
Durée pour s’en sortir : 2 ans
Le cheminement de Marie vers le haut potentiel et la multipotentialité
C’est au travers de différentes lectures que Marie a identifié qu’elle ressemblait un peu, voire beaucoup au profil type des hauts potentiels et des multipotentiels. Puis elle s’est dit « Non, n’importe quoi, pas moi ! Qui je suis pour penser que je pourrais être haut potentiel ? » Puis elle a pris RDV auprès d’un psychologue spécialisé auprès duquel elle envisageait de passer un protocole WAIS. Puis elle a annulé. Elle a trop peur de s’être trompée.
Les probabilités que Marie soit haut potentiel et multipotentiel sont très élevées. Elle n’est pas prête pour l’instant à investiguer de ce côté là avec un psychologue spécialisé. Passer un protocole WAIS (échelle de l’intelligence de Wechsler), test permettant de calculer le Quotient Intellectuel (QI) n’est pas à l’ordre du jour à court terme pour elle. Elle n’a pas son QI sur papier mais elle sait. C’est le principal pour elle.
Savoir qui elle est vraiment, comprendre enfin qu’elle a un fonctionnement cérébral différent de la plupart des gens, comprendre qu’elle a des capacités élevées de compréhension, d’analyse et de logique…, qu’elle dispose au fond d’elle d’une vraie sensibilité trop longtemps camouflée vont lui permettre de décoder les 45 années qu’elle vient de passer. Et de comprendre. Comprendre les événements passés, comprendre ce qu’il l’a amené au burnout et comprendre ce qu’elle doit entreprendre pour en sortir durablement.
En quoi le fait d’être haut potentiel, multipotentiel ou zèbre est un facteur de risque du burnout ?
Décortiquons les racines qui ont mené au burnout afin d’identifier en quoi le fait d’être haut potentiel HPI, HPE ou zèbre est un facteur de risque dans la vie professionnelle :
Les caractéristiques du haut potentiel
Le haut potentiel à un mental de Bugatti ou de Lamborghini. Mais dans le cas de Marie, elle ne le sait pas. Elle pense et elle a toujours pensé que les autres étaient câblés comme elles. Sa capacité de penser en arborescence lui permet de réfléchir plus loin et plus vite. Elle a une capacité de résolution de problèmes très développée. Elle veut tout comprendre et tout savoir d’un nouveau sujet.
Elle va dire oui à tout puisque tout l’intéresse, elle est hyper-curieuse, elle va passer des heures à réfléchir, à chercher. Elle a un risque élevé de se mettre en surcharge. C’est aussi la personne que l’on va solliciter pour des choses complexes, les autres reconnaissent sans souci ses compétences. Mais pas elle.
Le jour où le stress chronique s’accentue
Là où cela va commencer à coincer, c’est lorsque l’environnement de travail n’est pas adapté aux besoins du haut potentiel ou du multipotentiel. Même si professionnellement elle évolue régulièrement, elle se retrouve vite dans le même schéma tous les jours. Souvent coincée dans une organisation dont elle ne comprend pas toujours le sens. Elle a besoin d’apprendre et là elle n’apprend plus. Elle a l’impression de régresser intellectuellement. Changer de profession, elle y pense tous les jours mais comme elle doute de ses capacités, elle n’ose pas. Et puis, maintenant qu’elle a des enfants, elle a n’a plus aucune minute à elle pour penser à ça.
Et là, le mécanisme commence doucement à se mettre en place :
Un environnement professionnel qui ne permet plus d’apprendre, un schéma répétitif, l’impression de faire la même chose tous les jours, une vie de famille qui empêche Marie de se projeter vers d’autres métiers, une tendance à ne pas avoir confiance en soi, un coté perfectionniste, volontaire et impliqué (cf article sur le profil type de la personne en burnout), une minimisation de ses compétences, une volonté d’être une mère parfaite, une charge mentale importante au travail et à la maison … Tout cela conduit doucement à un étiolement de sa vie intérieure, à une régression intellectuelle.
C’est un peu comme si vous mettiez un zèbre qui a besoin de courir, qui a besoin d’espace, dans un appartement. Il va dépérir. Il n’est pas dans le bon environnement mais il ne le sait pas et il ne comprend pas ce qui lui arrive.
C’est pareil pour le haut potentiel ou le multipotentiel : il va rentrer dans une case parce qu’il sait s’adapter mais très vite il va devoir se suradapter pour rester dans cette case devenue bien trop petite et trop rigide pour lui. Il ne va pas comprendre que ses étincelles vont petit à petit s’éteindre. Il ne va pas comprendre que ses ailes vont se raccourcir, que sa flamme intérieure va s’essouffler au fil du temps. Il ne va pas comprendre que ses rayures vont s’effacer tout doucement jusqu’à ressembler à un cheval.
Je vous invite à lire ou à relire cet article sur le stress chronique qui mène au burnout.
D’autres cas qui peuvent mener au burnout
Certains, à l’inverse de Marie, vont changer de métier très régulièrement, tous les 6 mois, tous les ans, tous les 2 ans. Ils vont tester plein de trucs, ils réussissent généralement partout en autodidacte. Ils ne trouvent pas ce qui les fait vibrer suffisamment longtemps pour s’y projeter. Alors ils passent souvent aux yeux des recruteurs pour des personnes insatisfaites, non sérieuses, sur qui on ne peut pas compter, instables…
D’autres sont entrepreneurs. Généralement, ils se sont lancés très tôt dans l’entrepreneuriat. Les quelques expériences de salariat qu’ils ont eu (stages, job d’été, 1ères expériences professionnelles) ne leur ont pas laissé que de bons souvenirs. Dur dur pour eux d’accepter de rentrer dans un moule qui ne leur correspondait pas. Alors l’entrepreneuriat était un chemin tout trouvé. En plus, l’entrepreneur débutant est un peu touche à tout au début et ça lui va bien puisqu’il peut ainsi mobiliser tout ses talents. Pour certains, l’épuisement professionnel va commencer à s’immiscer quand ils vont tourner en rond, quand ils seront sur un rythme de croisière, quand la totalité de leurs talents de multipotentiel ou de multipassionné ne s’exprimera plus. Ou alors, l’épuisement professionnel se profile quand la charge mentale liée à un surinvestissement n’est pas correctement dosée (en gros, quand on a le pied sur l’accélérateur sans arrêt et que le frein n’est jamais utilisé).
Alors, quel environnement professionnel est adapté au haut potentiel, au multipotentiel ou au zèbre ?
Et bien tous les environnements sont adaptés au haut potentiel au multipotentiel ou au zèbre.
Mais une condition est nécessaire pour s’épanouir : que l’environnement dans lequel ils vont évoluer leur permette de mobiliser la totalité de leur talents naturels.
Et comme les multipotentiels en ont un certain nombre, il va falloir trouver le bon environnement ! Mais la priorité n°1 sera de les identifier ces talents.
Ça veut dire quoi talents naturels ?
Les talents naturels ce sont les les talents que l’on mobilise sans aucun effort (ou presque) et qui produisent un résultat. Le hic, c’est que comme ce sont des talents naturels, nous n’en avons pas conscience. On pense que tout le monde dispose des mêmes talents. C’est souvent les autres qui s’aperçoivent de nos talents.
Ce qui signifie que lorsqu’on les mobilise dans nos environnements pro ou perso, on produit des choses sans véritable effort. Donc, on ne s’épuise pas mentalement notamment, donc on a moins de risque d’être soumis à un stress chronique…
Et ces talents naturels là, on peut facilement les développer pour qu’ils produisent encore plus de résultats. C’est magique, non ?
Mobiliser ses talents naturels permet d’atteindre une vraie satisfaction dans son travail, d’être efficace, de prendre un réel plaisir à ce que l’on fait. En outre, cela accroit mécaniquement et automatiquement notre niveau de confiance et d’estime de nous-même.
C’est magique je vous dis !
Comment identifier nos talents naturels ?
Je vous propose quelques questions qui vont vous permettre de commencer l’exploration de vos talents naturels :
- Que faites-vous de façon naturelle sans effort qui produit du résultat ? (Cherchez dans tous les domaines de votre vie, nos talents s’expriment aussi dans nos tâches quotidiennes)
- En quoi est-ce utile ?
- Pour quoi les autres vous sollicitent-ils ?
- Qu’est-ce que vous accomplissez et qui vous ressource en même temps ?
Mettez en mot ce que vous avez trouvé sur un carnet et complétez le régulièrement.
L’exploration des talents naturels est une étape de mes accompagnements. C’est une étape juste magnifique et j’adore voir la transformation des personnes que j’accompagne quand elles prennent conscience de leurs talents. Il se passe vraiment quelque chose à ce moment là. Un déclic. Une compréhension. Des lunettes au travers desquelles tout à coup on voit moins flou. Et de nouveaux possibles qui se présentent.
Se connaître soi-même n’est-il pas le plus fabuleux des voyages ?
Burnout : multipotentiel ou zèbre ou haut potentiel ? Pour aller + loin, si vous aimez lire, je vous propose quelques ouvrages intéressants :
- « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué » de Jeanne Siaud-Facchin. Cliquez ici pour le découvrir
- « Rayures et Ratures » de Chloé Romengas. Cliquez ici pour le découvrir
Autre ressource intéressante sur la multipotentialité :
TEDx d’Emilie Wapnick :
Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait 10 fois le tour du monde mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même.
Gandhi
C’est très étrange cette impression que j’ai eue en lisant votre article, et plus particulièrement le passage sur la vie de Marie. En effet, vous auriez pu remplacer Marie par mon prénom. Ça, plus la vidéo de Emilie Wapnick et voilà, ça me permet de comprendre pourquoi je me sens différente depuis le temps où enfant je pensais que j’étais une extra terrestre et que c’était impossible que mes parents soient mes vrais parents 🤣
Depuis 2 ans je supporte un chef toxique parce que dans ce nouveau poste j’apprenais plein de choses … jusqu’au coup de grâce en décembre dernier lors de mon évaluation annuelle, et depuis c’est un stress chronique qui me consume. Heureusement mon médecin m’a mise en arrêt depuis début avril, je récupère doucement … mais comment gérer l’après pour être heureux ?
Bonjour Céline,
On gère l’après grâce à un travail préalable : on apprend à se connaître (on ne doit plus avoir, ou presque, de secret pour soi), on prend conscience de la manière dont on fonctionne, on prend conscience de nos talents naturels, on identifie les environnements qui seront propices à notre épanouissement, on apprend à diminuer les situations stressantes, on apprend à se ressourcer. A partir de là, on est en capacité de construire notre écosystème durable.
Merci pour cet article, je ressent sincèrement qu’il a levé un voile posé sur moi depuis trop longtemps ..
Il est fait pour ça 😉 Merci pour ce retour.