burnout et antidépresseurs

Burnout et antidépresseurs : faut-il en prendre ?

Faut-il prendre des antidépresseurs lorsque l’on est en burnout ? Y-a-t-il des risques à prendre des anxiolytiques ou encore des somnifères lorsque l’on est en burnout ? Peut-on se sortir du burnout sans antidépresseurs ? Burnout et antidépresseurs : est-ce automatique ?

Vous êtes nombreux à me poser ces questions alors voici un article qui, je l’espère, vous éclairera.

Table des matières

En préambule je vais commencer par rappeler que je ne suis pas médecin. En l’occurence, je n’ai pas à juger du bien fondé de la prescription de votre médecin ou psychiatre. 

Ici, je vais vous donner différents éléments factuels qui vous permettront de comprendre certains  mécanismes. Lisez bien cet article jusqu’au bout car tout s’imbrique.

Le burnout n’est pas une dépression

Le burnout est l’aboutissement d’un long processus de suradaptation, conséquence d’un stress chronique. C’est le bout du bout de la période d’épuisement. C’est quand il nous est physiquement impossible d’aller plus loin, c’est quand on ne peut plus rien faire, c’est lorsque l’on est à terre. C’est l’aboutissement de la phase de résistance. Et dans ce cas précis, l’aboutissement ce n’est pas un envol, c’est un crash. On a résisté longtemps mais la corde a fini par lâcher.

En France, pour traiter le burnout, on observe 2 approches
  1. La 1ère approche, majoritaire, repose sur le postulat que le burnout se traite au niveau psychologique, donc au niveau du cerveau. Ainsi, la Haute Autorité de Santé (HAS) indique que la prise en charge du burnout reposera principalement sur un arrêt de travail, des interventions psychothérapeutiques ou psychocorporelles, un éventuel traitement antidépresseurs mais uniquement si le burnout est associé à des troubles anxieux ou dépressifs et à l’intervention d’un psychiatre pour des cas complexes.
  2. La 2nde approche, minoritaire, que l’on retrouve surtout en médecine fonctionnelle, vise à traiter le burnout d’un point de vue physiologique, donc à restaurer les dérèglements physiques du corps générés par le stress chronique.

Laquelle est la bonne ? 

Ni l’une ni l’autre. On ne sort pas d’un burnout avec la 1ère approche. On ne sort pas du burnout avec la 2nde approche.

La prise en charge adaptée se situe entre les 2. La prise en charge adaptée doit mixer ces 2 approches. 

Mais pourquoi s’entête-t-on encore à traiter le burnout comme un problème psychologique ?

Plusieurs réponses à cela : 

  1. Le concept du burnout est relativement récent. Herbert Freundenberger l’a définit en 1974. Récent ? Ça fait presque 50 ans ! Oui je sais mais à l’échelle de l’humanité, 50 ans c’est pas beaucoup ! 
  2. Les travaux scientifiques sur la neurobiologie du stress ont commencé début des années 2000 mais ils ne se sont vraiment accentués que depuis 2015. Les recherches sur la compréhension des mécanismes du stress dans le corps sont donc relativement récentes. 
  3. L’éclairage des neurosciences sur les mécanismes du stress, sur le microbiote intestinal et sur l’axe intestin/cerveau n’en sont qu’à leurs débuts (mais ils offrent déjà une magnifique avancée sur l’accompagnement du burnout).
  4. En burnout, le stress chronique qui est présent depuis trop longtemps a entrainé de multiples dérèglements dans l’organisme dont les neuromédiateurs. Les manifestations de ces déréglements peuvent ressembler à celles que l’on retrouve dans des épisodes de dépression (anxiété, angoisses, fatigue, troubles du sommeil…). En conséquence, il se pourrait que votre médecin identifie une dépression à la place d’un burnout. 
  5. Les médecins sont souvent démunis pour prendre en charge le burnout qui est d’origine multifactorielle, donc ils orientent souvent vers des approches psychologiques puisque il faut le dire, il n’existe que peu d’autres alternatives.
  6. La HAS (cf plus haut) considère le burnout comme un trouble psychologique et recommande un traitement antidépresseur si le burnout est associé à des troubles anxieux ou dépressifs.
  7. Dans la littérature scientifique et médicale, le burnout est associé à un trouble de la santé mentale.

Espérons que d’ici quelques années l’accompagnement du burnout mixera les 2 approches : psychologique et physiologique. 

Parce que c’est ça qui fonctionne. Parce que l’on évite les rechutes. Parce que l’on ne passe pas 2 ans en arrêt maladie. Parce que l’on adopte une nouvelle hygiène de vie et que l’on préserve ainsi sa santé globale. Parce que l’on (re)devient acteur de sa vie. Parce que l’on retrouve l’énergie et le sourire… 

C’es ce que je propose depuis 3 ans maintenant mais mon action reste vraiment modeste par rapport au nombre de personnes en France qui sont actuellement en burnout et qui errent dans le labyrinthe du burnout. 

Pour aller plus loin, je vous invite à lire ou à relire cet article sur la prise en charge du burnout en France.

Burnout et antidépresseurs : automatique ou pas ?

Le burnout est encore associé à tort uniquement à un trouble psychologique. Les manifestations du burnout peuvent ressembler à celles d’une dépression. Votre médecin a pu diagnostiquer une dépression à la place d’un burnout ou il a pu identifier un burnout associé à des troubles dépressifs ou anxieux. A ce propos, je vous invite à lire ou relire cet article sur le burnout et les neurotransmetteurs.

Vous aurez donc compris que les antidépresseurs sont souvent prescrits dans les cas de burnout. 

Dans une récente étude que j’ai menée, il apparait par exemple que 7 personnes sur 10 diagnostiquées en burnout ressortent de leur consultation médicale avec une ordonnance d’antidépresseurs. Burnout et antidépresseurs font encore bon ménage.

Que sont les antidépresseurs et à quoi servent-ils ?

Les antidépresseurs font partie de la famille des psychotropes. Les Français en sont les plus gros consommateurs du monde. Plus d’un quart d’entre nous consommons des anxiolytiques, des antidépresseurs, des somnifères et autres médicaments psychotropes (données EPI-PHARE).

Les antidépresseurs sont prescrits pour réduire les symptômes de la dépression et leurs conséquences. L’idée que la dépression est le résultat d’anomalies dans les produits chimiques du cerveau, en particulier la sérotonine a eu une influence pendant des décennies et fournit une justification importante pour l’utilisation d’antidépresseurs. 

La sérotonine est un neuromédiateur. Elle est appelée « hormone du bonheur » mais il serait faux et très réducteur de penser qu’elle détient ce rôle. Elle s’exprime beaucoup plus largement dans l’organisme. Certes, elle participe à réguler l’humeur mais ce n’est pas sa principale fonction. La motricité est la fonction première de la sérotonine. Elle intervient en même temps dans l’éveil et le contrôle nocicéptif principalement (sensibilité à la douleur).

Il existe différentes classes d’antidépresseurs :

ISRS : les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine

C’est la classe la plus répandue.

Les molécules actives de cette classe vont venir bloquer le mécanisme de recapture de la sérotonine par l’élément synaptique du neurone émetteur (mécanisme normal). Ainsi, la sérotonine demeurera plus longtemps dans l’espace entre 2 synapses et stimulera de façon plus importante les récepteurs spécifiques du neurone receveur, potentialisant ainsi son action. L’objectif des ISRS est de compenser une diminution de la sérotonine.

Le problème c’est qu’ils n’ont aucune action sur la production de ce neurotransmetteur. Il ne relancent pas la machine !

On retrouve dans cette classe :

  • Citalopram (Deroxat®, Séropram®)
  • Escitalopram (Seroplex®)
  • Fluoxétine (Prozac®)
  • Fluvoxamine
  • Paroxétine
  • Sertraline (Zoloft®)

On notera qu’une étude publiée dans la revue Nature en juillet 2022 indique que les principaux domaines de la recherche sur la sérotonine ne fournissent aucune preuve cohérente d’une association entre la sérotonine et la dépression, et aucun soutien à l’hypothèse selon laquelle la dépression est causée par une diminution de l’activité ou des concentrations de la sérotonine.  Cette même étude suggère que certaines preuves seraient compatibles avec la possibilité que l’utilisation d’antidépresseurs à long terme réduirait la concentration de sérotonine.

IRSN : les inhibiteurs de recapture de la sérotonine et de la noradrénaline

Ils ont les mêmes principes d’action que les ISRS mais agissent également sur la noradrénaline.

C’est le cas de :

  • Duloxétine
  • Milnacipran
  • Venlafaxine (Effexor®) 
IMAO : les inhibiteurs de la monoamine oxydase

Généralement prescrits lorsque les ISRS et IRSN ne fonctionnent pas. Ils inhibent l’activité de certaines enzymes responsables de la dégradation de certains neuromédiateurs pour en  augmenter la concentration (mécanisme normal).

On retrouve ici : 

  • Iproniazide
  • Moclobémide
Autres
  • Miansérine
  • Mirtazapine (Norset®)
  • Tianéptine (Stablon ®)

Un traitement antidépresseur est généralement pris sur une longue période, au minimum 6 mois. Le traitement ne peut être arrêté qu’avec l’accord du médecin qui mettra en oeuvre un protocole de réduction du traitement pour éviter un syndrome de sevrage.

Il faut noter que certaines personnes ne fabriquent pas assez de sérotonine. Chez elles, ces types d’antidépresseurs ne sont que peu ou pas efficaces. C’est comme si on cherchait à augmenter quelque chose qui n’existe pas. Quand on multiplie quelque chose par zéro, ça fait toujours 0. C’est la raison pour laquelle certaines études semblent montrer que 50% des personnes ne répondent pas aux antidépresseurs, surtout en cas de dépression légère à modérée.

Dans la plupart des cas de burnout, les signes cliniques laissent suggérer un déficit en sérotonine. Le dérèglement des neuromédiateurs et notamment de la sérotonine est une conséquence du stress chronique. C’est donc à la production de sérotonine qu’il va falloir s’atteler en premier lieu. Et l’antidépresseur n’a aucune action sur cette production. 

Conseils

Si votre médecin vous prescrit des antidépresseurs, demandez-lui le mode d’action des antidépresseurs qu’il vous propose et demandez-lui également de vous expliquer en quoi ce type de médicaments serait utile dans votre cas. Peut-être êtes-vous réellement en train de faire un épisode dépressif caractérisé ? 

Prendre des antidépresseurs doit être un choix éclairé, dialoguez avec votre médecin en amont de ce traitement, la décision se fera entre vous 2. 

Quoiqu’il en soit, en situation de burnout avéré, un antidépresseur ne traitera pas le problème de fond. Le problème de fond sera toujours là et l’antidépresseur n’y fera rien. Selon votre cas, il pourra peut-être avoir un intérêt temporaire mais vous pourrez difficilement vous en passer tant que vous ne traiterez pas le problème de fond. Je vois certaines personnes en arrêt maladie depuis 2 ans et sous antidépresseurs depuis 2 ans ! Je le redis : l’antidépresseur ne fait pas sortir du burnout. Et ce que j’observe, c’est que plus le temps d’arrêt est long, plus les personnes s’éloignent du marché de l’emploi et plus il y a risque de précarité professionnelle.

Burnout et anxiolytiques

Les anxiolytiques sont généralement prescrits pour aider à réduire les symptômes de l’anxiété et de l’angoisse. Les plus courants sont les benzodiazépines. Il s’agit d’une classe de médicaments qui peut aider à augmenter la capacité de relaxation en diminuant les manifestations physiques de l’anxiété. Leur action est rapide. Il s’agit des psychotropes les plus prescrits dans le monde.

Les benzodiazépines augmentent l’activité du neurotransmetteur GABA (acide gamma-aminobutyrique).

Le GABA est un anxiolytique naturel. Il protège de la peur et de l’anxiété. Les substances comme les benzodiazépines vont venir se fixer sur les récepteurs à GABA pour booster son activité.

Pour éviter les phénomènes de dépendance physique ou psychique, la durée de traitement ne doit pas durer plus que quelques semaines (en général entre 4 et 6 semaines). Elle ne devrait de toute façon pas excéder 8 à 12 semaines (y compris la période de réduction de posologie). L’arrêt du traitement se fait très progressivement pour éviter les réactions de sevrage, même en cas de prises de courte durée.

Il faut noter qu’ils sont suceptibles de déclencher des réactions paradoxales avec augmentation de l’anxiété, ou des troubles de la mémoire (amnésie antérograde).

Certaines études scientifiques suggèrent qu’il pourrait y avoir une  association entre l’utilisation des benzodiazépines et le développement de la démence. Le risque est plus évident avec des temps d’exposition plus longs.

Les benzodiazépines les plus connus
  • Alprazolam (Xanax®)
  • Bromazepam (Lexomil®)
  • Clorazépate dipotassique (Tranxène®)
  • Diazépam (Valium Roche®)
  • Lorazépam (Témesta®)
  • Prazépam (Lysanxia®)
  • Oxazépam (Séresta®)
Autres anxiolytiques qui n’appartiennent pas à la famille des benzodiazépines
  • Buspirone (effet moins rapide que les benzodiazépines)
  • Hydroxyzine (Atarax®)
  • Etifoxine (Stresam®)

Comme expliqué un peu plus haut, la perturbation de l’équilibre des neuromédiateurs est une des conséquences du burnout. Le GABA est l’un de ces neuromédiateurs. C’est parce que les niveaux de GABA sont bas que l’anxiété et l’angoisse se manifestent, ce n’est pas parce qu’il y a une anxiété psychologique. Les symptômes ressemblent mais l’origine est complètement différente. Idéalement c’est sur la production du GABA qu’il faudra agir. 

Vous aurez compris que le stress chronique qui mène au burnout a de nombreuses conséquences sur notre organisme. Ces conséquences se manifestent par des symptômes qui peuvent s’apparenter à ceux de la dépression et/ou à ceux de l’anxiété. 

Or, c’est parce qu’il y a un dérèglement complet que le corps est à plat, sans énergie. C’est parce qu’il y a déséquilibre qu’il y a angoisses, anxiété, difficultés d’endormissement, insomnies, maux de tête, troubles digestifs…

Burnout et somnifères

Les hypnotiques, appelés couramment somnifères, sont des médicaments qui facilitent le sommeil. Ils aident à s’endormir. Les plus prescrits sont des benzodiazépines (utilisés aussi pour l’anxiété).

Ils ont une action inhibitrice sur le système nerveux central qui, selon la dose utilisée, entraîne un effet sédatif ou induit le sommeil. Ils agissent au niveau des récepteurs GABA (cf paragraphe sur les anxiolytiques) et entraînent une modification des paramètres du sommeil (délai d’endormissement, durée des différents stades…).

Ils n’ont d’intérêt que dans le traitement des insomnies de courte durée et ne doivent pas être utilisés dans le traitement des insomnies chroniques (qui durent plus de 3 mois). La Haute autorité de santé (HAS) a estimé que leur rapport efficacité/effets indésirables est faible à court terme et insuffisant au-delà de 4 semaines, y compris dans l’insomnie occasionnelle et l’insomnie transitoire. En effet, au bout de 20 jours, le pourcentage de sommeil réparateur (celui qui repose vraiment) diminue, et les risques d’accoutumance et de dépendance augmentent. Leur usage est donc limité à 28 jours maximum

Les plus connus :

  • Lormétazépam
  • Nitrazépam (Mogadon®)
  • Estalzolam (Nuctalon®)
  • Zolpidem (Stilnox®)
  • Zopinclone (Imovane®)

Les somnifères ou hypnotiques sont une béquille ponctuelle car le manque de sommeil peut avoir des conséquences plus néfastes que la prise d’un somnifère.

Notons que dans les cas de burnout, un manque de sérotonine (cf paragraphe sur les antidépresseurs) peut entrainer un manque de mélatonine, hormone clé de la régulation des rythmes du sommeil. Un somnifère n’agira pas sur la production de ces neurotransmetteurs. 

Mon expérience

Le jour où je me suis rendue chez le médecin car je n’avais pas pu aller travailler, j’en suis ressortie avec un arrêt de travail et une ordonnance pour un antidépresseur. Moi qui aime comprendre, sentir et maitriser les choses, je ne voulais pas de susbstances chimiques qui prennent le contrôle de mon corps et de mon cerveau. Ça a été dur car les manifestations physiques, psychologiques et cognitives d’un burnout étaient très présentes jour et nuit. J’ai failli céder une fois, 2 mois après ma 1ère visite chez le médecin. Trop d’angoisses, trop de fatigue, trop de tout. Je me suis dit que je n’y arriverais pas à me passer de ces médicaments. J’ai failli lâcher les armes et capituler. Mais j’ai tenu bon et j’en suis très fière. Et j’ai emprunté, petit pas par petits pas, le chemin de ma reconstruction en testant de multiples approches, en me documentant et en faisant beaucoup de rencontres pour comprendre et agir.

Nous sommes tous différents, nous avons chacun des façons différentes de fonctionner, alors pas la peine de copier ce que j’ai fait ou de copier ce que font les autres. J’ai fait ce qui correspondait à mes besoins.

Alors quel chemin suivre ? Suivez le vôtre. Suivez votre intuition. Ecoutez vos besoins. Ecoutez votre corps.

Que retenir ?

Même si un traitement médicamenteux peut être utile à un certain moment, ce n’est pas à moi de juger de sa pertinence, c’est un choix que vous devez faire en concertation avec votre médecin. 

Burnout et antidépresseurs, ce n’est pas forcément automatique. Chacun est différent et chacun fait en fonction de son état du moment.

Ce que je peux dire c’est qu’un traitement médicamenteux pourra masquer et effacer pour une courte durée ce qui vous fait mal. Il pourra effacer temporairement les symptômes mais il ne traitera pas la cause. En aucun cas, ce n’est ce qui vous permettra d’enclencher la sortie du burnout. 

Vous aurez compris que c’est par l’identification de tous les déséquilibres de votre organisme qu’il faudra commencer puis par leur régulation. Comment ? Par de la micronutrition et par des pratiques naturopathiques. Vous pouvez y arriver seul mais honnêtement le corps humain étant tellement complexe (parce qu’il n’y a pas que les neurotransmetteurs à réguler), tout étant tellement imbriqué, je vous conseille de vous faire accompagner par un professionnel pour obtenir des résultats rapides. C’est comme ça que vous allez retrouver de l’énergie, que vous allez dire au revoir aux différents troubles avec lesquels vous vivez. C’est seulement à ce moment là que vous pourrez envisager la suite et entamer un travail sur la compréhension des mécanismes qui vous ont amené au burnout, sur vos talents, sur vos besoins, sur vos valeurs, sur votre rapport au stress et sur votre avenir professionnel. C’est à ce moment là que vous serez aux manettes de votre vie. 

N’hésitez pas à partager dans les commentaires ci-dessous votre expérience par rapport aux antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères. En avez-vous pris, en prenez-vous, qu’en pensez-vous ?

Et si vous avez besoin d’être accompagné dans l’ensemble de ces étapes, je suis là 😉 Pour ceux qui ne la savent pas encore, je suis coach professionnelle, praticienne en approche neurocognitive et comportementale, spécialiste des talents naturels et praticienne certifiée en naturopathie .

Avant de vous quitter, je vous partage ci-dessous cette belle citation :

En me réveillant, ce matin, je souris. Vingt-quatre heures toutes neuves se tiennent devant moi 

7 réflexions sur “Burnout et antidépresseurs : faut-il en prendre ?”

  1. Bonjour,
    Je lis votre article et les commentaires avec grand intérêt.
    Je fais régulièrement des crises d’insomnies qui s’accompagnent ensuite de sensation d’étouffement (je ne trouve pas mon air), mon cœur s’emballe, j’ai sensation de vertiges et mains qui tremblent, manque total de force, la sensation que je vais mourir… je pense être en surmenage psychologique, je travaille beaucoup avec du stress et je ne sais pas si c’est un burn août ou une dépression car je ne suis pas toujours heureux dans ma vie perso du fait de ma relation conjugale. Impossible de trouver le sommeil ce qui empire le tout et forme un cercle vicieux.
    J’ai consulté bien évidement. Test d’effort pour le cœur RAS, scanner des poumons RAS, prise de sang RAS hormis du cholestérol… d’après docteurs: crise/bouffée de stress.
    La 1ere solution qui m’a aidée a été de prendre un anxiolitique (lexomil) mais j’ai largement dépassé la durée de prescription et je ne peux plus m’en passer pour dormir. Suite à une nouvelle crise hier j’ai décidé de prendre en complément (j’avais toujours refusé malgré la prescription il y a quelques mois) de prendre du seroplex (antidépresseur) dont je verrai les effets dans une dizaine de jours de ce que j’ai compris selon l’ordonnance….
    Bref Merci de votre article je vais chercher à traiter rapidement différemment en consultant un psy d’abord puis en cherchant à traiter le fond des problèmes. je pense que c’est nécessaire, en traitant un abscet dentaire. Je voudrai dire que faisant du sport (tandis que j’en ai toujours fait régulièrement), ça affaibli mon état à chaque fois, certainement parce que j’ai moins d’énergie au final? Et c’est plus propice à révélé une fébrilité et me pousser vers une crise… . Aussi, j’ai lu les symptômes de Covid long sur le web et j’ai été stupéfait tant ça correspond à tout point de vue à mes symptômes… je vais chercher cette piste aussi, ainsi que du côté de la maladie de lime. Depuis 18 mois que cela dure je suis déterminé à trouver une solution pérenne bien que je sois desperé actuellement. Dans mon état d’esprit de toujours et mon éducation un antidépresseur n’est pas une solution pérenne et ne me renvoie pas une bonne image. Merci de votre écoute.

    1. Bonjour Benjamin,
      Merci pour votre message. Je vous souhaite de trouver rapidement l’origine de vos maux.

  2. J’étais professionnel de santé et mon burn-out je l’ai fait en 2018: dans cet état , notre capacité de jugement est altérée et j’ai fait confiance à mon médecin traitant et à mon fils qui est médecin anesthésiste.
    En 2 temps on m’a prescrit anxiolytique et antidépresseur : habituellement j’approfondie sur les médicaments que l’on me prescrit , là je ne l’ai pas fait et la pratique médicale est unilatérale sans beaucoup de dialogues ni d’autocritiques.
    J’ai directement subi des effets secondaires avec anxiété et insomnie iatrogène des antidepresseurs d’où association avec des benzodiazepines . A cause ce ces effets , je n’ai pu faire une observance et une durée de traitement préconisée.
    Actuellement je subis encore des conséquences importantes et je me demande comment retrouver un équilibre psychique et physique que j’avais jusqu’à 60 ans sportif et actif. ( COVID + EN AVRIL 2023 )
    Je me demande même si les psychotropes ne viennent pas créer les troubles qu’ils sont censés corriger car ce sont des drogues officielles qui affaiblissent par leurs effets secondaires et créent une dépendance avec des syndrômes de sevrage.
    Bizarrement , derrière le COVID on se met à beaucoup réfléchir sur l’utilisation des psychotropes…et la pratique médicale m’apparaît très discutable vis à vis d’un patient en état de faiblesse.
    Je vous remercie si vous avez des commentaires à formuler. Ayant fait de la recherche au CNRS , je vous remercie de votre référence à la revue NATURE qui est une « bible référentielle » par ses publications . J’avoue que leur conclusion sur les antidepresseurs m’interpelle et m’inquiète en particulier à cause de la pratique médicale.
    Ph.Picard

    1. Merci Philippe pour ce partage de retour d’expérience. Effectivement je vous rejoins sur notre vulnérabilité lorsque l’on sombre en burnout. Je constate quand même aujourd’hui que les médecins font plus facilement la différence entre burnout et dépression et que les antidépresseurs sont moins automatiques qu’avant. C’est maintenant du côté du microbiote intestinal et de l’axe intestin/cerveau que la science avance. Les psychobiotiques seront peut-être bientôt les psychotropes de demain ? Voici un article si vous êtes intéressé par ce domaine : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/pmid/37123352/

  3. Les médicaments sont une solution facile pour « corriger » un trouble ! Ça ne résout pas le problème, mais c’est un bon début. Après chaque cas est différent.

  4. Bonjour,
    A l’issue ma première visite burn-out chez le médecin, je suis aussi ressortie avec une ordonnance d’antidépresseurs. « Vous n’êtes pas en dépression profonde m’avait il dit mais vous avez besoin d’être aidée ».
    Je ne les ai pas pris. J’ai choisi l’alternative de la médecine ayurvédique et de 2 plantes adaptogënes dont les bénéfices sont connus depuis des millénaires pour rebooster les états épuisés physiquement et moralement. J’avais de plus des troubles cognitifs qui sont leur cœur d’action. Ces 2 plantes sont Bacopa monnieri et Centella asiatica (attention leur qualité doit être irréprochable: bio et contrôlées en laboratoire, c’est important). Une prise sur 4 mois avec une interruption d’une semaine toutes les 3 semaines m’a permis de me relever suffisamment pour continuer le travail toute seule.
    Mon médecin est heureusement ouvert d’esprit et même s’il n’y connait rien en phytothérapie, il continue de me suivre et n’a pu que constater de leur effet.
    Bien à vous,

    1. Merci pour votre partage. Dans mon article je mentionne la micro nutrition et la naturopathie mais effectivement la médecine ayruvédique est excellente option également. Ces 2 plantes sont très bien. J’attire quand même l’attention de ceux qui vont lire ce commentaire pour leur dire que d’une façon générale les plantes contiennent des principes actifs et que ce n’est pas parce qu’elles sont naturelles qu’elles ne sont pas dangereuses pour la santé. Elles doivent être choisies en fonction du terrain de chaque personne. Ce qui sera préconisé pour une personne A ne sera peut être pas valable pour une personne B. En l’occurence le Bacopa agit sur le GABA et procure des effets antidépresseurs et anxiolytiques mais il n’est pas adapté à tout le monde. Idem pour la Centella. Comme pour les médicaments, il est préférable de se faire conseiller par un spécialiste 😉
      Un bon point pour votre médecin, c’est bien qu’il puisse constater les effets et peut-être conseiller de façon différente ses prochains patients concernés par un burnout.

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