Parler du burnout en entretien de recrutement

Faut-il parler de sa période de burnout en entretien de recrutement ? Qu’est-ce que je dis si on me demande d’expliquer un trou dans mon CV ? Est-ce ce que si je parle de mon burnout, cela va me porter préjudice ? Comment parler de cette période ? 

Du coup, c’est quoi la solution pour mettre toutes les chances de son côté ? C’est quoi la solution pour rester totalement serein pendant un entretien de recrutement quand on a un trou dans son CV en raison d’un arrêt pour burnout ? Petit trou de quelques mois ou trou un peu plus grand de plusieurs années.

Tables des matières

Dois-je parler du burnout en entretien de recrutement ?

Autant de questions légitimes que l’on peut se poser quand on sort d’une période de burnout, que l’on a quitté son ancien job et que l’on envisage de reprendre le chemin du travail. 

Toutes ces questions, je me les suis posées il y a quelques années quand était venu le moment pour moi de reprendre mon chemin professionnel après avoir quitté mon ancien job.

Je vais vous donner mon point de vue qui est issu :

  • de ma propre expérience de ces entretiens là
  • des expériences des personnes en burnout que je coache en amont de leurs entretiens de recrutement
  • de ma précédente expérience de dirigeante durant laquelle j’étais également année à recruter
  • des échanges que j’ai avec mon réseau professionnel, notamment des DRH.

J’ai l’expérience des 2 côtés de la table : celui du candidat et celui du recruteur.

Oui, il faut parler du burnout en entretien de recrutement. Mais pas n’importe comment !

A mon sens, il est juste essentiel et fondamental de parler de sa période de burnout durant un entretien de recrutement mais pas n’importe comment ! 

D’ailleurs, si vous vous posez la question de savoir si vous devez ou non parler de cette période de burnout lors de votre prochain entretien de recrutement, c’est sans doute que vous êtes loin d’avoir compris les mécanismes qui vous y ont amené. Vous n’avez sans doute pas compris les enseignements que vous deviez en tirer et vous devez encore avoir beaucoup trop d’émotions par rapport à cette période. Le risque de rechute est élevé. 

Ne vous y trompez pas, ce n’est pas le stress qu’il faudra gérer ce jour là. Ce ne sont pas des techniques de respiration ou de visualisation qui vont être les clés ce jour là. Certes, elles pourront vous aider un peu mais ce n’est pas ce qui va faire de vous quelqu’un de serein, quelqu’un de prêt à rencontrer et à se présenter sans fard à son futur employeur.

Oubliez les techniques de gestion du stress que vous avez testées ou vues. Ce n’est pas le sujet. 

Vous allez devoir puiser dans d’autres ressources et ces ressources ne se trouvent pas sur internet.

La condition essentielle pour parler de sa phase de burnout en entretien de recrutement

Ces ressources se trouvent au fond de vous.

Ces ressources, elles vont être mises à jour quand vous allez décider d’explorer ce qui vous a amené au burnout. Les faces visibles et les faces invisibles. 

Je vous assure que cette exploration permet des prises de conscience et offre une grille de lecture complètement différente de votre vie. Cette exploration va aussi permettre d’amorcer les changements nécessaires, de créer de nouveaux chemins et de s’autoriser de nouvelles choses. Cette exploration a un impact direct sur la confiance en soi, sur l’estime de soi. 

Vous vous dépouillez, vous vous découvrez, vous savez qui vous êtes, vous savez ce que vous voulez, vous connaissez vos limites, vous connaissez votre cap. 

Vous avez compris tous les mécanismes qui sont entrés en jeu, vous en avez tirer les enseignements. Vous êtes en capacité de parler de votre phase de burnout sans qu’aucune émotion ne vous traverse. Vous avez le recul du sage, de celui qui apprend, de celui qui capitalise, de celui qui progresse. Vous connaissez le chemin de la résilience.

Vous en connaissez beaucoup des personnes qui ont conscience de qui elles sont vraiment, de ce qu’elles veulent vraiment avoir et qui se donnent les moyens de les avoir et d’aller vers leur cap ?

Eh bien, je peux vous dire qu’il y en a peu. Regardez autour de vous et vous verrez.

Parler du burnout en entretien de recrutement peut devenir une vraie opportunité

Le burnout offre cette opportunité là, celle de rectifier son cap. Celle de prendre conscience de qui on est vraiment et de ce que que l’on veut vraiment. Le burnout offre l’opportunité de faire une pause pour apprendre à se connaitre. 

Et apprendre à se connaitre, cela donne une force et une confiance incroyables. Et lorsque l’on a confiance, on ne peut pas nous arrêter. Cela s’entend, cela se voit, cela se sent.

Vous avez un timbre de voix assuré, vous avez une posture et un regard affirmés, vous êtes en cohérence entre ce que vous dites et ce que vous montrez.

Et c’est pour ça qu’il faut en parler durant un entretien de recrutement. Vous avez une chance incroyable par rapport aux autres ! Si, si, je n’exagère pas.

Alors, assumez cette période de recul et d’apprentissage sur qui vous êtes.

Arrêtez de penser que le fait d’en parler pourrait vous porter préjudice. Ça c’est du bullshit.

Et puis n’oubliez pas non plus que lors d’un entretien de recrutement, la personne qui est en face de vous est là pour recruter mais vous aussi, vous êtes là pour recruter votre futur employeur. Ne l’oubliez pas! Alors, placez vous aussi dans cette position de recruteur.

Et puis, si une entreprise venait à vous dire non, peut-être en raison du fait que vous avez mentionné cette période de burnout, eh bien ce serait tant mieux pour vous ! Vous n’avez rien à faire dans une entreprise qui est loin d’avoir compris les enjeux du bien-être social.

En résumé, comment parler de sa période de burnout en entretien de recrutement ?

Donc, je résume :

  • Faire l’autruche ne fonctionne pas. Si vous avez un trou dans votre CV et que vous n’êtes pas en capacité de l’expliquer clairement et sans émotions -> c’est KO
  • La formule gagnante : apprendre à décortiquer, apprendre à se connaitre et expliquer (sans en faire des caisses non plus durant l’entretien) :
    1. Vous connaissez vos limites
    2. Vous savez ce que vous voulez
    3. Vous connaissez votre cap
    4. Vous êtes en capacité d’identifier des situations à risques dans l’entreprise (et ça peut être un vrai + pour une entreprise)

C’est en étant cohérent avec vous même que vous redeviendrez acteur de votre vie et que le risque de rechute ne se présentera pas.

Ce qui m’a surtout frappé chez les humains c’est, je crois leur manque de cohérence.

W. Sommerset Maughan
Et pour ceux qui préfèrent les vidéos, c’est juste ici :

Faut-il parler du burnout en entretien de recrutement ?

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